Jugé et reconnu coupable de l’assassinat de six soldats français qui avaient enfreint un tapu, Pākoko, chef des vallées de Haavao, Hikoèi et Pākiu de Taiohaè à Nukuhiva est fusillé sur ses terres le 21 mars 1845. Moetai qui est un de ses descendants, chante ici ses derniers instants. Ce sont ses paroles et sa traduction originales.
(Pākoko, dessin à l'encre. Don du capitaine Jean-Daniel Rohr, commandant des canonniers et ouvriers de Marine - Nukuhiva, 1842-1844.
Collection particulière Michel, Denis et Françoise Rohr)
PĀKOKO HAKĀÌKI
Pākiu ē to ù ati ē, a pae. Havao ē to ù ati ē, a pae.
Mutu te henua o Tūhiva to tapuvae e taha ana
to henua to pito i nanuìa pohutu nei te mate ia òe.
Eia te toa e unu nei io to īa toto.
Pākoko hakāìki ua mate. Ahe kāòha.
Tini tini te vaimata i tahe tō tuìa i mua te mate
E mata e mata ta òe i kohoà
Kāòha tō ponatekao paona …
Tō kuhane hakāìki ua ona. Ua ona i KiuKiu.
Āpuuìa mai e to Havaiki…
§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§
Ma tribu Pakiu, adieu. Ma tribu Havao, adieu.
Tuhiva était dans le silence lorsque tu avançais sur
la terre où ton placenta est enterré.
La mort t’enveloppait déjà. Ton peuple était là versant des larmes.
Le chef guerrier Pākoko est mort. Hélàs il est bien mort.
Tu étais debout, tu as refusé qu’on te bande les yeux.
Tu voulais voir la mort en face.
Tu as lancé un grand salut avant de succomber .
Ton âme s’est envolée vers la pointe Kiukiu pour rejoindre Havaiki.
Comments est propulsé par CComment