Le site de partage de la langue marquisienne
Te tohua niutavavā hou mea àva atu àva mai i te èo ènana
The new site for sharing the Marquesan language

Vue de la plage Vainaho et du Fort Collet, Taiohae, Nuku Hiva. René Gillotin, 1844.

Les deux radios locales des îles Marquises ont des animateurs et animatrices très compétents/compétentes et dévoués/dévouées qui s’efforcent de respecter la langue marquisienne ; parfois, cependant, j’entends leurs invités utiliser des mots français, tahitiens ou étrangers qui polluent cette belle langue.
Pour exprimer la notion de restriction, d’opposition ou de concession contenue dans la locution « même si », nombreux sont les Marquisiens qui utilisent à tort la construction tahitienne « noa atu ».
Sur Facebook, en lisant les commentaires écrits par des Marquisiens, on trouve encore des mots tahitiens tels que « hōho’a » avec le sens de « photo, image », et « hope’a » avec le sens de « dernier, dernière ». Voyez les mots marquisiens qui doivent les remplacer...
Nombreux sont ceux qui utilisent à tort le mot tahitien « pāhono » pour traduire le verbe « répondre ».
Comme ils sont pénibles à entendre à la radio, ces mots qui, pourtant, ont un équivalent en marquisien que l’on peut facilement trouver dans « Mou Pona Tekao » de l’Académie marquisienne !
 De quels vocables marquisiens disposons-nous pour remplacer « kapinē », ce joli mot si pratique imité du français ?
Depuis le premier renversement de majorité à l’Assemblée de la Polynésie française en 2004, le mot tahitien « taui » a pris une place de choix dans le vocabulaire polynésien pour exprimer le changement, et ce, jusqu’aux Marquises.
La pression linguistique de la langue tahitienne sur les autres langues vernaculaires de Polynésie française est parfois tellement forte qu’elle parvient à infiltrer jusqu’à la langue française. C’est ainsi les deux mots tahitiens "fa’a’apu" et "fa’a’amu" se retrouvent fréquemment utilisés en français aussi bien qu’en marquisien.
Pour exprimer l’étonnement, la surprise ou l’émerveillement, il faut cesser d’utiliser les mots tahitiens « māere » et « fa’ahiahia ».
 Cette tournure de phrase tahitienne sert à traduire la formule : chercher les moyens (de faire quelque chose).
Encore un mot tahitien entendu récemment sur une des deux radios des Marquises : « E ìma paha pūpū ».
Encore deux mots tahitiens entendus récemment sur une des deux radios des Marquises : 1) - « I te ārea no mars… » 2) - « I te taime o te vākai ».
Dans cet article, je propose les mots marquisiens « toko, pātoko » (aider, soutenir) pour remplacer « tauturu », mot tahitien fréquemment utilisé en marquisien.
Considérons l’expression tahitienne « fa’atura i te ture » (respecter la loi) ! Pourquoi cette locution continue-t-elle à être employée à tort par nombre de Marquisiens alors qu’ils disposent de jolis mots équivalents dans leur langue ?